Nouvelles publications

A paraître le 15 février 2024
JEAN-MARIE BROHM
LES JEUX OLYMPIQUES DE BERLIN 1936
Jeux de la croix gammée
Nouvelle édition, revue et augmentée
366 pages, illustré, 25 euros

Encadrés par tout l’appareil militaro-policier de l’État hitlérien – SA, SS, Gestapo, Jeunesses hitlériennes –, les Jeux de Berlin 1936 furent une colossale opération de propagande nationale-socialiste sur l’arène internationale. Soutenus par Pierre de Coubertin, admirateur du Führer en qui il salua « un des plus grands esprits constructeurs de ce temps », ils donnèrent l’exemple d’une collaboration honteuse des hiérarques du Comité International Olympique avec un régime totalitaire dont l’antisémitisme, les exactions criminelles et le militarisme avaient été maintes fois dénoncés par les forces antifascistes européennes, les organisations du mouvement ouvrier et les associations juives américaines qui participèrent à la campagne internationale de boycott des Jeux. Ils illustrèrent aussi l’illusion des discours lénifiants sur la « paix olympique » alors même que l’Allemagne se préparait à la guerre…

Cet ouvrage propose, avec de nombreux documents et photographies, un bilan critique complet de l’Olympiade nazie, de sa genèse, de son déroulement et de ses effets sur l’évolution du IIIe Reich.




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CHRISTIAN GODIN
Une mystification politique
164 pages, 20 euros
Elément clé de la mondialisation capitaliste et de la finance internationale, le Comité international olympique (CIO) est structuré comme une multinationale en expansion permanente. Associé aux grands trusts affairistes (Coca-Cola, McDonald’s, Ali Baba, etc.), aux appareils d’États qui violent régulièrement les droits de l’Homme (Chine, Russie, pétromonarchies islamiques, etc.) et aux réseaux médiatiques transnationaux (WarnerBros, Discovery, NBCUniversal, BeIn Sport, etc.), il propage son idéologie de la compétition pour les profits et des profits pour la compétition grâce à son produit phare : les Jeux olympiques. Ce circus maximus quadriennal est structurellement gangrené par les affaires de corruption, le dopage massif des athlètes, les violences de la rage de vaincre et les collusions cyniques avec les régimes totalitaires, dictatoriaux ou militaropoliciers. Cela n’empêche pas le CIO de se présenter comme une institution « humaniste », garante d’une « philosophie de la vie » respectant les « principes éthiques fondamentaux universels » et la « dignité humaine ».
L’examen critique de l’olympisme, conçu par Coubertin comme une religion universelle ou une vision du monde totalisante, implique d’en dévoiler les mensonges et les illusions et de mettre en question le déni généralisé de sa nature politique profondément inégalitaire et anti-démocratique.
Christian Godin est agrégé de philosophie et docteur ès lettres. Il est l’auteur de nombreux essais sur la croyance, la bêtise, les lieux communs, la religion ou la guerre.



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JEAN-MARIE BROHM
PIERRE DE COUBERTIN, LE SEIGNEUR DES ANNEAUX
Aux fondements de l’olympisme
190 pages, format poche, 15 euros
4e de couverture
« Ô sport, tu es la Fécondité ! Tu tends par des voies directes et nobles au perfectionnement de la race en détruisant les germes morbides et en redressant les tares qui la menacent dans sa pureté nécessaire ».
« Il y a deux races distinctes : celle des hommes au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs à la mine résignée et humble, à l’air vaincu ».
« La théorie de l’égalité des droits pour toutes les races humaines conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial ».
« Le sport apportera à la famille, base de toute société viable, le renfort d’une santé reconquise et entretenue par le plaisir sain. […] Le sport épurera les lettres et tuera l’érotisme en lui enlevant ses lecteurs ».
Le baron Pierre de Coubertin, historien, pédagogue et promoteur des Jeux olympiques modernes, définit dans ces « litanies du culte sportif » l’ordre moral, familial, sexuel, politique, diplomatique, colonial, national et social. Coubertin, un homme au service de l’idéologie bourgeoise de son temps et du nôtre…
Citation de l’ouvrage :
« À chaque olympiade le rituel de la grande messe olympique se répète dans une sorte de manie obsessionnelle tout à fait caricaturale. Le troupeau discipliné des thuriféraires encense en effet copieusement “l’œuvre immortelle” du “Grand Français”, le ci-devant baron Pierre de Coubertin. Dans le même temps, l’industrie culturelle et l’appareil médiatique aux ordres relayent avec un zèle obséquieux la propagande olympique des chantres du “Mouvement sportif”. Et, ultime avatar de la répartition des rôles dans le grand casting olympique, quelques journalistes minoritaires osent rappeler – certes bien timidement – les “excès”, “dénaturations”, “déviations”, “déformations”, “dérives” de l’institution olympique, tout en insistant paradoxalement – comme de vrais Tartufe ou schizophrènes – sur la “grandiose réussite” des JO. Sont alors célébrés sur tous les tons “l’inestimable contribution des JO à la paix et à l’amitié entre les peuples”, “l’humanisme et la valeur éducative de l’olympisme”, la “beauté de l’effort sportif”, la “fête de la jeunesse du monde entier”, la “promotion de la culture”, la “trêve olympique”, la “collaboration entre les nations” et autres niaiseries du culte olympique » (pp. 18-19).



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CLAUDE JAVEAU
MOURIR et autres textes sur la mort
212 pages, 15 euros
« Si les conditions du mourir ne se modifient que dans le sens d’une accentuation de l’évidement de la vie, autant les oublier. En revanche, si elles favorisent un emplissage de la vie dans le sillage de ce qu’a proclamé Paul Lafargue, il faut s’y intéresser, car il s’agit là d’une œuvre de création qui va à l’encontre de la malédiction prononcée lors de l’expulsion du Jardin terrestre (ou de ce qui en tient lieu dans d’autres affabulations religieuses) ». Claude Javeau, p. 204.



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POLITIQUES DES SCIENCES SOCIALES
Jacques Ardoino et l’institution
Textes fondateurs 1988-2009
Présentation et avant-propos de Jean-Marie Brohm et Fabien Ollier
230 pages, 15 euros, illustré
Contre toutes les formes scientistes de réductionnisme Jacques Ardoino attire l’attention sur ce que l’idéologie positiviste scotomise : la liberté des sujets en devenir et leurs intentionnalités désirantes, la complexité de leurs interactions au sein des organisations, la temporalité qui traverse leurs incorporations institutionnelles, leur négatricité qui altère les rôles sociaux qu’ils endossent. Les textes réunis dans cette anthologie témoignent des perspectives critiques de sa démarche intellectuelle multiréférentielle.



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LE FREUDO-MARXISME
Inconscient et lutte des classes
Une révolution inachevée
Siegfried Bernfeld - Otto Fenichel - Erich Fromm – Annie Reich - Wilhelm Reich
Introduction, traduction et notes de Jean-Marie Brohm
368 pages, 20 euros, illustré
La psychanalyse et le marxisme sont-ils complémentaires et sous quelles conditions ? Peuvent-ils élucider les phénomènes de masse et de fausse conscience idéologique, les identifications à l’oppression et les névroses sociales liées à la misère des conditions de vie ? Comment concilier la pratique psychanalytique individuelle ou dans des institutions de soin et les enjeux de la lutte des classes ? Autant de questions qui sont encore d’actualité soulevées par les textes – écrits entre 1926 et 1934 – réunis dans cet ouvrage.



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Jean-Marie Brohm
LE REGNE DU CHIEN
Canis Major

Identifications symbiotiques

258 pages, 20 euros, illustré couleur

Les chiens n’ont pas seulement une gueule, avec des crocs, une langue et un museau, mais ils présentent aussi un visage au sens propre du terme. Visage dont le regard appelle notre attention et notre sympathie, nous fascine, interroge, intrigue, attriste, réjouit selon les circonstances dans lesquelles nous sommes appelés à le croiser. Bien que ce visage ne soit évidemment pas celui d’un être humain, de nombreux visages de chien sont pourtant bien plus humanisés, accueillants, ouverts, bienveillants que les visages de certains hommes ou de certaines femmes. À la manière du visage humain, le visage du chien n’est pas seulement une physionomie ou un faciès, parce qu’il nous convie, lui aussi, à l’empathie, la miséricorde, la compassion. Dans diverses cultures les humains sont obligés envers les chiens qui possèdent plus que tout autre être vivant deux qualités rares et inestimables : la loyauté, même lorsqu’ils sont maltraités, battus, abandonnés, fréquemment euthanasiés par leurs maîtres ou massacrés en masse par des pouvoirs publics éradicateurs et la fidélité jusqu’au sacrifice de sa vie comme l’attestent de nombreux témoignages.
« L’idée du visage est l’idée d’un amour gratuit, le commandement d’un acte gratuit », soutient Emmanuel Levinas. Ce commandement qui n’a déjà rien d’évident dans l’ordre humain est-il seulement envisageable pour nos amis à quatre pattes ?



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Vient de paraître
L’affairisme capitaliste des cartels du sport
Une anti-culture de masse
266 pages, illustré, 20 €
Pendant que la guerre d’invasion menée par la Russie fait rage en Ukraine et menace l’Europe, le sport continue son show-business. Les profits réalisés par le CIO à l’issue des Jeux totalitaires de Pékin, ceux escomptés par la FIFA à la fin du Mondial des pétromonarques qataris, et ceux engrangés par les champions du football, du rugby, du handball ou du golf, ne connaissent pas la crise. Ils s’envolent vers de nouveaux records ! Les fonds d’investissement privés ou souverains infiltrent massivement la machinerie capitalo-maffieuse du sport-spectacle dans l’ordre d’une lutte concurrentielle intense pour régner sur ce secteur lucratif. Bien qu’elles se soient rendues complices de Poutine – en lui confiant l’organisation des Jeux olympiques, des Mondiaux de football et d’athlétisme, des championnats de Formule 1, etc., et en recevant en retour de substantiels financements et parts de marché – les fédérations internationales du sport se présentent encore aujourd’hui comme les garants de la paix dans le monde, de l’amitié entre les peuples, de la culture universelle. Nombreux sont ceux qui parmi les sportifs, les journalistes, les personnalités politiques et les intellectuels ne cessent de magnifier cet « humanisme sportif » fait de « neutralité », de « tolérance », de « vivre-ensemble sans discrimination ni exclusion ». Plus que toute autre situation, la réalité de la guerre révèle à quel point ces discours sont de puissantes diversions politiques.



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Quel Sport ?
CIO – FIFA – UEFA
Bureaucraties sportives, marchés capitalistes et appareils d’Etat
222 pages, 20 euros, illustré
Le sport mondialisé est entré dans une nouvelle phase d’expansion impérialiste. Les World companies sportives – CIO, FIFA, UEFA, Super ligues, méga-clubs hégémoniques – s’affrontent dans une lutte concurrentielle acharnée dont l’enjeu est le contrôle monopolistique des marchés sportifs: droits de retransmissions, équipements et installations, organisations des grandes compétitions, contrôles des clubs et fédérations, investissements financiers dans le soft power.
Les nouveaux eldorados de l’affairisme sportif sont désormais les États totalitaires, les régimes militaro-policiers et les théocraties islamiques : la Chine, la Russie, le Qatar, l’Arabie Saoudite organisent les Jeux olympiques, les Mondiaux de football, les championnats d’athlétisme, les Grands prix de Formule 1, les rallyes automobiles et les courses cyclistes de haut niveau.
Ces pays qui piétinent systématiquement les droits de l’Homme, menacent militairement ou envahissent leurs voisins, et soutiennent à l’occasion le terrorisme islamique constituent aujourd’hui les financiers et donneurs d’ordres de l’Internationale sportive. « L’idéal olympique » et son « humanisme » mystificateur se révèlent ainsi comme la face cachée de la mise au pas des libertés démocratiques par la tyrannie sportive.



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Jean-Marie Brohm
Le Dossier STAPS
Autopromotion d’une nomenklatura
222 pages, 20 euros, illustré
Je voudrais procéder ici à une contextualisation institutionnelle permettant de comprendre le degré zéro de l’épistémologie naïve des STAPS. Cette analyse provoquera de toute évidence de fortes résistances de la part de la « Corporation » du fait précisément que l’idéologie scientiste rétrograde de ce groupe corporatiste (comme peut l’être un syndicat de camionneurs, de chauffeurs-taxis ou de viticulteurs) auto-légitimé, auto-proclamé, auto-recruté  s’appuie sur des préjugés épistémologiques qui fonctionnent comme autant de mécanismes de défense  ou d’arguments d’autorité qui dissimulent mal l’absence d’autorité des arguments… Pour comprendre la virulence crispée des dispositions idéologiques réactionnaires qui verrouillent la forteresse assiégée des STAPS, il faut se souvenir que des intérêts épistémologiques s’étayent toujours sur des intérêts pulsionnels, que les théories scientifiques consolident ou invalident des positions sociales ou des dispositifs bureaucratiques et que les controverses de légitimité/respectabilité au sein d’un groupe de petits valets d’État renvoient toujours à de féroces luttes de concurrence sur le marché de la réussite sociale et de la promotion académique.



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Jean-Marie Brohm
Anthropologie du cosmos
Enigmes extraterrestres
300 pages, 20 euros, illustré

L’intérêt pour le Cosmos, son histoire et son destin est aujourd’hui stimulé par la conquête spatiale, la recherche intensive d’exoplanètes susceptibles d’abriter des formes de vie et les interrogations sur d’éventuelles civilisations extraterrestres. La cosmologie contemporaine réactualise des questions métaphysiques immémoriales : l’origine de l’Univers, la pluralité des mondes, l’infini et les dimensions de l’espace, l’éternité et le cours du temps. Elle revêt ainsi une dimension anthropologique immédiate parce que le sort de la planète Terre est devenu une préoccupation majeure pour le genre humain.

L’anthropologie du cosmos est une approche critique de thématiques peu explorées : les catastrophes et cataclysmes sur Terre et dans le Cosmos, les conditions technologiques et sociétales des voyages interplanétaires ou interstellaires, les scénarios des possibles rencontres avec des entités extraterrestres qu’illustrent depuis plus d’un demi-siècle les débats sur les OVNIS et leur lancinante question : « Sommes-nous seuls dans l’Univers ? ».




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Eden Berger
L’impérialisme du football
Une idolâtrie de la soumission
402 pages, 20 euros
Avec le soutien des grandes firmes capitalistes, des groupes médiatiques et des appareils d’Etat, le football a colonisé les mondes vécus en s’imposant comme le produit phare de la société du spectacle. La FIFA, devenue une multinationale affairiste et opaque, compromise avec les régimes autoritaires, diffuse en permanence son idéologie cynique de la guerre en crampons. Dans la jungle du mercato permanent, les footballeurs-mercenaires se négocient à des prix records qui alimentent le parasitisme économique. Cette évolution du football exacerbe les enjeux financiers et identitaires, et génère donc les multiples violences des joueurs, supporters, entraîneurs et dirigeants. Le Mondial au Qatar régi par la Charia, après celui organisé en Russie par l’autocrate Poutine, illustre que le football étend sa domination au mépris des principes démocratiques, des libertés fondamentales et des droits de l’Homme.
La critique du football élucide son système maffieux ainsi que ses fonctions politiques d’addiction aux matchs, de diversion sociale et d’acclamation de l’ordre établi.



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QUEL SPORT ?, n°35/36, mai 2021
Le règne du sport
Maintien de l’ordre sportif
182 pages, illustré, 15 euros
Alors que toute la culture est à l’arrêt à cause des mesures sanitaires contre la Covid, le sport-spectacle de compétition continue de saturer les médias et d’alimenter le marché maffieux du dopage, des paris, des transferts, des droits télé et des produits dérivés. Les états aident massivement le secteur sportif professionnel qui en profite pour restructurer ses bases financières et ses instances de pouvoir, comme l’a récemment montré l’affaire de la Super Ligue de football. Le sport d’après, loin de faire sa cure d’austérité, est en train de radicaliser les méthodes d’enrichissement du monde d’avant. Quoi qu’il en coûte aux populations qui peinent à se faire vacciner, l’Euro 2021 de l’UEFA entend se maintenir dans plusieurs villes européennes. Le CIO se refuse à considérer les Japonais qui ne veulent pas des JO à Tokyo cet été en plein état d’urgence sanitaire. Il reste sourd aux protestations internationales contre l’organisation des JO d’hiver à Pékin, en Chine totalitaire, en 2022. La doctrine olympique se concilie avec le génocide des Ouïghours, la répression des Tibétains et l’oppression des opposants politiques. La FIFA, complice d’un régime islamique qui finance le Djihad international, prépare son « plus beau Mondial de tous les temps » (Gianni Infantino) au Qatar, sans se soucier des milliers de travailleurs migrants qui meurent sur les chantiers des stades de luxe. L’ordre anti-démocratique du sport règne et impose sa loi du plus fort, du plus riche, du plus infâme, avec à l’horizon les JO 2024 à Paris.



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Jean-Marie Brohm
Coubertin et la religion athlétique
Nouvelle édition revue et augmentée
532 pages, 22 euros
À chaque olympiade la chorale des idéologues sportifs – de droite comme de gauche – célèbre la « fête mondiale de la jeunesse », « la fraternité entre les peuples », l’« humanisme olympique », alors que les Jeux ont été à maintes reprises l’alibi honteux de complicités criminelles avec des régimes totalitaires (Berlin 1936, Moscou 1980, Pékin 2008, Sotchi 2014). L’expansionnisme de l’Empire des anneaux et de ses conciles pilotés par l’affairisme financier des multinationales capitalistes est aujourd’hui le support d’une propagande médiatique qui encense la « religion athlétique » de Pierre de Coubertin tout en occultant le dopage pandémique, la corruption de nombreuses fédérations sportives, les violations des droits de l’Homme dans les pays organisateurs, les pollutions et dégâts environnementaux des chantiers olympiques, la militarisation sécuritaire des compétitions.
L’analyse critique de « l’idéal olympique » et de ses mythologies, la démystification des Jeux de la Grèce antique impliquent aussi la mise en question des idées réactionnaires de Pierre de Coubertin, colonial fanatique, sexiste, raciste, adversaire de l’égalité sociale et du socialisme révolutionnaire, admirateur de l’olympisme hitlérien.



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Ouvrage collectif sous la direction de Prétentaine

Isabelle Barbéris (agrégée de lettres modernes), Jean-Michel Besnier (philosophe), Emmanuel Brassat (philosophe), Yana Grinshpun (linguiste) Patrice Guillamaud (philosophe), Pauline Iarossi (philosophe), Martin Jay (historien des idées), Marc Jimenez (philosophe), Robert Redeker (philosophe), Antonia Soulez (philosophe), Jean Szlamowicz (linguiste).

Le langage et ses distorsions

252 pages illustrées, 20 euros

Un constat s’impose : de nombreux et rapides bouleversements technologiques, sociétaux et idéologiques ont profondément modifié les rapports du langage au réel, au vrai et à l’agir ainsi que les fonctions mêmes du langage, la place du texte écrit, le sens de la parole, tant dans l’espace privé que dans l’espace public. La réification technocratique du langage de « l’administration totale », les novlangues et l’altération perverse du sens des mots, l’utilisation massive de l’anglais globisch et autres sabirs et volapüks sont autant de réalités inquiétantes qui attestent du délitement accéléré de la langue française dont l’idéal normatif a longtemps été la clarté et la précision, la subtilité et l’élégance.

Onze auteurs issus de différents champs disciplinaires mènent dans cet ouvrage des réflexions critiques sur les distorsions du langage.




Cet ouvrage dirigé par Prétentaine est la continuité du numéro 35/36 de la revue Prétentaine consacrée au langage (428 pages illustrées en couleur, automne 2020). Pour se procurer cette revue, contacter Jean-Marie Brohm : jm.brohm@orange.fr. Pour consulter le sommaire, cliquez ici.
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Jean-Marie Brohm
LE SPORT-SPECTACLE DE COMPETITION
Un asservissement consenti
Format poche (115 x 185)
484 pages, 15 euros
Depuis sa genèse au XIXe siècle en Angleterre, le système sportif n’a cessé d’accroître sa puissance de massification à l’échelle de la planète. Avec l’appui des multinationales capitalistes, des appareils d’État et des réseaux médiatiques transnationaux, il fonctionne comme l’une des machineries essentielles de la colonisation idéologique de l’espace public. Par la multiplication des spectacles sportifs, avec leurs champions sponsorisés, enrégimentés et anabolisés, leurs mythologies primaires, leurs fantasmagories infantiles, le système sportif mondialisé a imposé une propagande insidieuse en faveur d’une vision du monde où la compétition de tous contre tous légitime l’asservissement consenti généralisé. La rage de vaincre l’adversaire, le sado-masochisme de la contrainte incessante au dépassement de soi et des autres, la course effrénée aux records, les affrontements supportéristes violents dans et hors les stades, les mobilisations identitaires, nationalistes et xénophobes engendrent l’individualisme narcissique du struggle for life, les identifications collectives aux idoles des performances tarifées et pour finir la mentalité archaïque propre aux foules sportives abonnées au vide culturel. L’aliénation sportive – l’opium sportif – est précisément l’ensemble de toutes ces régressions qu’il s’agit d’analyser et de combattre.



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Collège Anthropologique des Animaux
Textes des associations de protection des animaux
LES CAUSES ANIMALES
L’humanisation du monde humain
386 pages, 20 euros
Le constat est désormais irrécusable : la biodiversité est gravement menacée, des milliers d’espèces animales sont en voie de disparition ou risquent l’extinction à court terme, la pluralité des mondes vivants s’amenuise. Dans un tel contexte, la question du statut des animaux au sein de nos sociétés est devenue centrale. Elle s’est lentement imposée à l’opinion publique et aux sphères intellectuelles et politiques grâce à des campagnes de sensibilisation menées régulièrement, depuis des dizaines d’années, par les associations de protection des animaux. Les sondages le prouvent : le bien-être animal fait partie des préoccupations quotidiennes des Français qui, dans leur grande majorité, ne veulent plus de l’élevage industriel intensif, de l’abattage sans étourdissement, du commerce de la fourrure, des expérimentations animales, de la corrida, de la chasse à courre, des cirques utilisant des animaux sauvages, des delphinariums ou des trafics d’animaux de compagnie. C’est pourquoi le Collège Anthropologique des Animaux a jugé nécessaire de réunir les principaux documents, manifestes et appels rédigés par de nombreuses associations qui militent pour les causes animales. Il s’agit ainsi, dans le respect de leur diversité et de leur logique d’argumentation, de contribuer à la constitution d’un front commun pour que cesse l’exploitation sans limite des animaux.



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Ouvrage collectif sous la direction de Fabien Ollier
Avec des textes de : Isabelle Barbéris, Michel Bel, Jean-François Braunstein, Paul Cesbron, Denis Collin, Anne-Lise Diet, Emmanuel Diet, Christian Godin, Aude Mirkovic, Isabelle de Montmollin, François Rastier, Pierre-André Taguieff, Patrick Tort, Thierry Vincent.
LA TRANSMUTATION POSTHUMANISTE
Critique du mercantilisme anthropotechnique
382 pages, 20 euros
Animal politique et corps de chair, la personne humaine va-t-elle être remplacée par le transhumain génétiquement modifié, le cyborg au métacorps augmenté, l’humanoïde branché sur des réseaux d’intelligence artificielle, le mutant hybride à très longue durée ? Sommes-nous à l’aube d’une rupture anthropologique majeure provoquée par l’application mercantile des biotechnologies et des neurosciences sur l’ensemble du vivant ? Avec l’expansion mondiale des marchés dérégulés de la naissance artificielle (FIV, PMA, GPA), des modifications corporelles profondes (transgenrisme, chirurgies de biodesign), des « objets intelligents » bioconnectés (implants de puces radio-identification) ou des médecines de dépassement de l’humain (dopage, sélection génétique, clonage), la transmutation posthumaine, largement financée par les géants de l’industrie cybernétique, sort des romans de science-fiction pour investir les corporéités singulières mais aussi les corps sociaux et politiques.
Quatorze auteurs issus de différents champs disciplinaires mènent dans cet ouvrage des réflexions critiques sur l’anthropotechnie qui bouleverse le monde de la vie.



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Jean-Marie Brohm
LA VIOLENCE SPORTIVE
Une aliénation de masse
386 pages, 20 euros
La Théorie critique du sport s’est donnée pour tâche de renverser les doxa de l’idéologie de la domination sportive. Ses interventions militantes contre la sportivisation du monde vécu, ses campagnes politiques contre les atteintes délibérées des instances sportives aux droits de l’homme permettent d’élucider la nature profondément réactionnaire et tyrannique du sport-spectacle de compétition.



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Fabien Ollier
L’HOMME ARTEFACT
Indistinction des sexes et fabrique des enfants
204 pages, 15 euros
Procréation médicalement assistée ouverte à toutes les femmes, gestation pour autrui légalisée dans de nombreux pays, recherches actives sur l’ectogenèse (utérus artificiel, membrane cybernétique, etc.) sont autant de preuves d’une volonté d’enfanter en désexualisant la vie sexuelle et en déréalisant le corps. Pour en arriver à fabriquer des bébés comme des artefacts, il faut théoriser l’indistinction de la sexuation humaine. Or, la prolifération des transidentités – transsexuels, transgenres, transhumains – témoigne d’une véritable crise des appartenances sexuelles. Ni homme ni femme, et homme et femme, non-binaire, queer ou cyborg, les « transidentitaires » qui grossissent les rangs des groupes LGBTIQ entendent mettre fin à la domination du « mâle blanc hétérosexuel » par la « dénégation mythifiante des deux sexes » (Devereux). Les conséquences biopolitiques d’une déconstruction techno-médicale ou performative de l’altérité des sexes sont multiples. Elles posent le grave problème de la naissance et de l’avenir de la personne humaine.



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Jean-Marie Brohm
Corps sociaux, corps politiques, corps mystiques
280 pages, 18 euros
Les diverses idéologies qui se sont succédées ou télescopées dans la société du spectacle – corps marchandise, corps bien-être, corps souci de soi, corps fétiche, corps capital, corps surnaturé, corps cyborg, corps hybridé, transcorps – représentent des formes d’incorporations de l’Ordre politique et de son Ordre corporel. Les corps sociaux, politiques et mystiques (religieux, initiatiques, sectaires, académiques, militaires, sportifs, artistiques, etc.) constituent eux aussi sous leurs différentes variantes des incarnations collectives qui entraînent de puissantes identifications à des figures intériorisées de chef (leader, directeur, fondateur, souverain, pape, despote, dictateur, guide, tyran).
Le corps n’est donc pas simplement une «construction sociale », ni un artefact biotechnologique modifiable ou modulable à volonté, parce qu’il relève de la constitution ontologique – comme « corps de chair » (Husserl) et « corps vivant » (Henry), mais aussi comme corps politique (Marx).



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Louis-Vincent Thomas
De la pluralité anthropologique des mondes.
Ecrits socio-anthropologiques, 1973-1994.
396 pages, 20 euros
 

Ce volume consacré à l’œuvre socio-anthropologique de Louis-Vincent Thomas (1922-1994) regroupe des textes qui s’échelonnent sur une vingtaine d’années de recherches transdisciplinaires et complémentaristes (1973-1994). Convaincu que penser veut dire franchir, Louis-Vincent Thomas n’a jamais hésité à transgresser les cloisonnements disciplinaires, à récuser les collectifs de pensée dogmatiques qui régissent la recherche universitaire, à s’aventurer également, au-delà des frontières reconnues, dans les labyrinthes des multiples univers – réels, imaginaires, symboliques – qui constituent l’horizon de l’anthropologie. Louis-Vincent Thomas s’intéressait non seulement à l’humain proprement dit, dans toute son universalité, sa diversité et ses contradictions, mais aussi à l’inhumain, au non-humain, à l’infra-humain, au supra-humain et au para-humain – horizons de sens qui enveloppent toujours l’humain dans toutes les sociétés, y compris celles qui se disent « développées ».




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Quel Sport ?, n° 33/34, 278 pages, 15 €
Une nouvelle fois dans l’histoire du football, un régime dictatorial qui constitue une menace pour la paix s’apprête à organiser la Coupe du monde avec la complicité de la FIFA et de l’UEFA. Après l’Italie mussolinienne en 1934 et l’Argentine de Videla en 1978, c’est au tour de la Russie poutinienne, nationaliste et belliqueuse, d’utiliser l’un des plus grands événements sportifs de la planète comme une arme de diversion massive. Pour nous, l’objectif de Poutine est limpide : la guerre des stades préfigure le stade des guerres à venir. Principal vecteur de massification émotionnelle et d’unification des individus en foules rivales, le football a toujours servi les tyrannies impérialistes. En ce sens, ne peut-il être considéré lui-même comme un phénomène totalitaire ? N’est-il pas un système d’enrégimentement idéologique dans une sorte de corporation dépolitisée, quasi-mystique ou quasi-religieuse, prête aux plus grands sacrifices ?



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Herbert Marcuse

Nous sommes engagés dans un progrès technique, mais il ne s’agit que d’un progrès quantitatif, d’une croissance quantitative, d’un développement quantitatif. Il n’y a pas de saut qualitatif, de changement qualitatif. Dans notre société qui semble exclure toute alternative essentielle, on s’efforce de réaliser une mise au pas plus ou moins parfaite de l’opposition, une assurance contre tout changement radical des formes de l’existence, l’intégration des contraires, qui demeurent encore au sein de cette société. Et tout ceci se passe dans une dimension en profondeur, où même la structure instinctuelle de l’individu est socialement modifiée et manipulée. Cette société fermée est en même temps une société totale. Le progrès, la croissance et la richesse reproduisent la dépendance de l’homme vis-à-vis de l’appareil. Le rationalisme technologique est utilisé comme moyen de domination, c’est-à-dire comme moyen de conserver des formes d’existence données, mais surannées. La productivité croissante dont la société est capable n’est pas utilisée pour l’apaisement de la lutte pour l’existence, mais pour son intensification et pour sa perpétuation. Sommes-nous déjà des hommes ?



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Mieux comprendre les enjeux politiques et idéologiques du sport et du corps avec :

QSéditionslogo
Les éditions Quel Sport ? entendent mettre en question les imaginaires sociaux de la mondialisation capitaliste contemporaine. Toutes les idéologies qui réifient le corps : l’opium du sport-spectacle de compétition, la footballisation et l’olympisation du monde, les délires du corps mutant posthumain, la « négation mythifiante des deux sexes » (Georges Devereux) et les fétichismes des cultes du corps. Il s’agit d’analyser et de dénoncer l’ordre corporel répressif consubstantiel à tous les régimes totalitaires, tyrannies et dictatures, états militaro-policiers et théocraties islamiques, mais aussi l’ordre corporel mercantile plus insidieux des oligarchies libérales.
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Fondée durant les années 2006-2007, Quel Sport ? est une revue théorique et militante, autonome et autogérée, qui critique radicalement l’institution sportive – appareils bureaucratiques, pratiques, discours, spectacles, mythologies –, le corps sportif, l’idéologie sportive ou l’opium sportif, les « chiens de garde » du sport, l’animalisme sportif et le sport animal, la sportivisation du monde vécu, mais aussi toutes les activités parasportives comme la chasse, la pêche, la tauromachie, le tiercé, etc., et ce que l’on nomme les « nouvelles pratiques corporelles » de défonce physique ou d’entretien de soi, de bien-être, de « fun » qui sont toutes des rejetons ou des sous-secteurs de l’institution sportive mondialisée. Quel Sport ? propose des analyses critiques d’inspiration freudo-marxistes qui entendent dévoiler les dimensions politiques antidémocratiques, les fonctions idéologiques de massification ou de chloroformisation des consciences et les effets somato-psycho-pathologiques destructeurs du sport-spectacle de compétition. C’est donc indissociablement un groupe militant qui n’a jamais caché son intention politique de combattre la domination idéologique de l’institution sportive et la crétinisation des masses par le sport.
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Cette série de « Carnets d’enquête » thématiques est une entreprise de démystification du sport par l’élucidation de ses aspects les plus inavouables, les plus secrets et les plus délaissés par les « sportologues ». La face sombre que les journalistes opposent naïvement à la face lumineuse du sport, avance imperturbablement, tel le côté obscur de la force ou l’étoile noire de l’Empire galactique. Contrairement aux thuriféraires extasiés de la « culture sportive » ou aux nombreux chantres des « passions sportives » qui ont choisi de narrer l’univers enchanté et fantasmagorique des stades, Quel Sport ? entend dessiller les yeux sur les multiples propagandes, mensonges, désinformations de l’univers sportif.